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BOBIGNY 2 – Reconstruction

BOBIGNY 2 – Reconstruction
Une exposition de Denis Darzacq

À la gare routière de Bobigny et dans l'espace public du 30 mars au 13 avril et à la MC93 jusqu'au 22 mai 2022.


Série photographique réalisée au sein du chantier de déconstruction du centre commercial BOBIGNY 2 en décembre 2020, avec les élèves de la Prépa’ Théâtre 93, des membres du Conseil des jeunes et de l’Atelier des anciens de la MC93.

  • © Stéphanie De Boutray
  • © Henri Perrot
  • © Henri Perrot
  • © Henri Perrot
  • © Stéphanie De Boutray
  • © Henri Perrot
  • © Henri Perrot
  • © Stéphanie De Boutray
  • © Henri Perrot
  • © Stéphanie De Boutray
  • © Henri Perrot

En décembre 2020, suite à l’annonce du deuxième confinement, la Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis est dans l’obligation de fermer à nouveau ses portes pour une durée alors indéterminée. Si le théâtre ne peut plus accueillir de public, il peut néanmoins continuer d’accompagner les artistes dans leur travail de création. C’est l’occasion pour la MC93 de réinventer son action sur le territoire et de solliciter le photographe Denis Darzacq avec l’envie de documenter la transformation du « cœur de ville » de Bobigny en pleine mutation. Le chantier de déconstruction du centre commercial BOBIGNY 2 vient effectivement de démarrer, le symbole de la fin d’une période pour toute une génération d’habitants qui, lorsqu’ils étaient jeunes, avaient élu domicile la journée dans ce lieu pour se rencontrer et se regrouper.

Denis Darzacq avait déjà travaillé près de 20 ans auparavant à Bobigny. Dans un ouvrage intitulé Bobigny Centre-ville, accompagné de l’autrice Marie Desplechin, le photographe était allé à la rencontre des jeunes balbyniens et balbyniennes, de leurs destins, de leurs amitiés, de leurs utopies, pour interroger leur relation à la ville, à son urbanisme, et à la mémoire des lieux. Deux décennies plus tard, il revient sur ses pas avec la série BOBIGNY 2 – Reconstruction, et fait du centre commercial en déconstruction le théâtre des mutations de la vie de la jeunesse, de ses interactions, de ses espoirs et de ses épreuves en temps de pandémie.

En demandant à une vingtaine de jeunes qui fréquentent la MC93 d’investir le chantier par leurs gestes et leurs corps et d’imaginer tous les modes de relation qu’ils pourraient avoir les uns avec les autres, Denis Darzacq met à jour un nouveau vocabulaire corporel. Celui des liens sociaux que la jeunesse tente d’imaginer pour l’avenir. Chaque photographie est un état de la jeunesse à mi-chemin entre un monde en déconstruction et un futur qu’elle aura la charge de reconstruire.

Matthias Tronqual, commissaire de l’exposition

L’exposition BOBIGNY 2 – Reconstruction a été conçue par la MC93, en partenariat avec la Ville de Bobigny, l’agence territoriale Seine-Saint-Denis de la RATP et Picto.

En écho : les textes de Penda Diouf

En écho à la série photographique de Denis Darzacq, la MC93 a demandé à l’autrice Penda Diouf d’écrire sur la jeunesse qu’elle a côtoyée en Seine-Saint-Denis.
Respiration, rêve, solidarité, éclat, politique. 5 mots qui, selon elle, caractérisent cette jeunesse et qui sont chacun déclinés dans l’une des affiches de l’exposition.
Générique

Entretien avec Denis Darzacq

 

La jeunesse est souvent au centre de vos images. D’où provient cette envie de la photographier ?

Denis Darzacq : Je suis parti en 2003 à Alger photographier deux chorégraphes d’origine algérienne (Mourad Merzouki et Kader Attou) qui venaient répéter leurs spectacles avec des jeunes algérois qui pratiquaient le hip hop. Le pays sortait d’une guerre civile et je découvrais alors ces jeunes qui, par leur pratique de la danse, manifestaient leur résistance face aux groupes islamistes. Ils avaient gagné par ailleurs leurs visas pour aller en France, et démontraient que la danse pouvait être un moyen de se créer un avenir, quand leur famille les incitait à faire des études. J’ai compris à ce moment-là que la meilleure façon de les photographier, n’était pas de faire leur portrait. Il me fallait plutôt photographier leurs mouvements pour saisir leur personnalité. Trouver l’équilibre de ces corps dans le cadre photographique était sans doute la meilleure façon, ou pour le moins, une métaphore extrêmement claire pour montrer comment ces jeunes trouvaient leur place au sein de la société. En 2005, en France, des émeutes éclatent dans les banlieues, suite au décès de Bouna Traore et Zyed Benna à Clichy-sous-Bois. Les médias répétaient à longueur de journée que la jeunesse française ne savait pas s’exprimer politiquement, qu’elle n’avait pas également le sens du travail ni de la discipline. Je venais de commencer un an plus tôt un travail photographique à Bobigny et me rendais compte du contraire. La jeunesse n’aspirait qu’à une chose, celle de participer à la marche des choses et elle avait d’ailleurs développé son propre langage par le corps et le mouvement et manifestait par cela une incroyable volonté. L’envie de photographier cette jeunesse est donc passée par la nécessité de photographier ses gestes, son éloquence corporelle, son aisance à s’approprier l’espace. (...)

Lire l'entretien en intégralité

 

La danse des grues
Événément autour du chantier Bobigny Cœur de ville

Mise en lumières, sons et mouvement du chantier le 11 avril à 18h et 20h30 (événement initialement prévu le 7 avril, reporté en raison des conditions climatiques)

" Dix grues majestueuses, au centre de la ville, nous font lever les yeux vers le ciel : magie mécanique, vertiges des hauteurs, souvenirs d'enfance... Elles sont lignes, flèches, directions. Le temps d'une soirée, sous la conduite des grutiers, elles vont s'illuminer, tourner, danser en solo, duo, trio au son de la musique électro." 

À l'initiative de la Ville de Bobigny, en partenariat avec la Cogedim, la chorégraphe Kitsou Dubois et le compositeur Alexandre Bouvier ont créé un ballet de 30 minutes pour les 10 grues du chantier Bobigny Cœur de ville.

Rencontrez les artistes !
Venez échanger vos impressions sur le spectacle lors d'un temps convivial avec les artistes et toutes celles et tous ceux qui ont participé à la réalisation de la Danse des grues.

Bibliothèque Elsa Triolet
Vendredi 8 avril à 18h

Ce qui nous arrive
Un podcast avec les participant·e·s

Un podcast imaginé par Catherine Blondeau, Patrick Boucheron et Aurélie Charon

Qu’est-ce qui nous arrive ? Qu’est-ce qui nous est arrivé dans le temps suspendu de ces derniers mois et de quels mots disposons-nous pour en parler ? 

À Chambéry, à Nantes, à Bobigny, ou plus précisément à l’EHPAD des Blés d’or (Chambéry), autour de la maison de quartier de La Bottière (Nantes) et au cœur de la Prépa’ Théâtre 93 et du Conseil des jeunes (Bobigny), Aurélie Charon, Alexandre Plank et Patrick Boucheron promènent un micro et posent la question à celles et ceux qu’ils rencontrent. Ils s’appellent Mohamed, Clotilde, Odette, Gaston, Rim, Robespierre ou Sami. Ils parlent de ce que ça fait d’être enfermé dans une chambre, d’un grand écart, de liberté et du vent dans les feuilles. On entend de la colère, de la sagesse, un juke-box à l’ancienne et beaucoup d’oiseaux qui pépient. 

À Bobigny, le podcast Ce qui nous arrive a été réalisé avec les participants du projet Bobigny 2 (Reconstruction), du photographe Denis Darzacq.

Découvrir le podcast