Depuis 1998, La Revue Éclair, codirigée par Corine Miret et Stéphane Olry, produit une forme singulière de spectacles bâtis sur une base documentaire. Recherches dans des archives (un corpus de cartes postales trouvées à Emmaüs, un coffre d’archives de l’arrière grand-père de Stéphane Olry) ; interviews (de proche-orientaux installés à Marseille, de 42 supporters de l’équipe de Saint-Etienne) ; comptes-rendus de pratiques de vie singulière (pratique de l’exercice de Benjamin Franklin pour devenir vertueux en 13 semaines, aller vivre en étrangère pendant 7 semaines dans un village du Nord) ; arpentage de lieux physiques (le bois de Vincennes) ou virtuels (le méridien de Paris). Chaque spectacle implique un travail d’enquête, de recherche ou d’expérimentation permettant d’accumuler le matériau d’écriture sans préjuger de la forme à venir du spectacle. L’écriture se veut ensuite ouverte et adaptée à chaque interprète. Ce mode de travail inscrit dans un territoire, avec une population, implique un mode de production et un rythme de travail spécifiques dans le long terme.

Enfin, La Revue Éclair répond parfois à des commandes de structures pour créer ses spectacles.