Ce qui nous regarde

Ce qui nous regarde

Myriam Marzouki
Du 24 janvier au 9 février 2017
Théâtre L'Échangeur, Bagnolet
1h30
© Vincent Arbelet

S'emparer d'un sujet brûlant d'actualité, d'un sujet qui occupe des pages et des pages de journaux, qui enflamme les débats télévisés, qui transcende les idéologies, qui jour après jour, tel un phénix, ressuscite dans les fantasmes et les peurs de tous ceux qui se sentent menacés, pour, l'espace d'un moment, faire un arrêt sur images.

Tel est le désir de Myriam Marzouki, en proposant un théâtre documentaire et subjectif, qui parle à la première personne. Loin des clichés de toute sorte, loin des affirmations définitives, des condamnations sans appel ou des engouements inconditionnels, elle imagine un temps suspendu propice à la réflexion, un moment d'ouverture des imaginaires qui se construit à partir de documents divers – photos de famille, textes, documents vidéo - d'expériences vécues, de musique et de danse.

 

La presse en parle


Libération, le 27 janvier 2017 par Anne Diatkine (lire l'article)
Le travail scénique de l’auteure et metteure en scène Myriam Marzouki tient de l’exploit. Il aurait été facile et tentant de basculer sur la rive des réponses, tant nous, spectateurs, sommes avides d’en être nourris (…) Ce qu’on remarque après coup, c’est l’habileté des dialogues, qui ne donnent jamais raison à quiconque, tout en permettant à la pensée de se déployer.

Générique

Conception et mise en scène Myriam Marzouki

Avec Louise Belmas, Rodolphe Congé, Johanna Korthals Altès, Waël Koudaih.
Avec la participation de Rahama Aboussaber-Tebari, Sabrina Cabralès, Hanane Karimi, Soreya Mammar.

Montage et dramaturgie Myriam Marzouki et Sébastien Lepotvin

D’après des extraits de textes de Virginie Despentes, Alain Badiou, Pier Paolo Pasolini, Patrick Boucheron et Mathieu Riboulet.
Remerciements à Bruno Nassim Aboudrar

Musique Rayess Bek
Lumière Eric Soyer
Vidéo Julie Pareau
Scénographie Bénédicte Jolys
Costumes Laure Mahéo
Regard chorégraphique Magali Caillet-Gajan
Assistanat mise en scène Isabelle Patain

Production déléguée Théâtre Dijon Bourgogne — Centre dramatique national.

Coproduction MC93 — Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Comédie de Saint-étienne — Centre dramatique national, Théâtre de l’Union — Centre dramatique national du Limousin, Comédie de Valence — Centre dramatique national Drôme-Ardèche, Compagnie du dernier soir.

Coréalisation L'Échangeur — Cie Public Chérie

Avec le soutien de la Maison des métallos — Paris, du Pôle culturel d’Alfortville, de la Ferme du Buisson — Scène nationale de Marne-la-Vallée, du Centre national du théâtre, de la DRAC Île-de-France et d’ARCADI.

Myriam Marzouki

Après avoir mené de front une formation universitaire qui l'a conduite à l'agrégation de philosophie, et une formation théâtrale à l'École du Théâtre national de Chaillot, Myriam Marzouki crée en 2004 la Compagnie du dernier soir. S'écartant du théâtre de répertoire, elle privilégie dans ses projets les adaptations de textes non dramatiques qui lui semblent plus aptes à parler du monde tel qu'il est aujourd'hui. Cherchant à faire entendre sur le plateau des formes de narrations contemporaines et inventives, elle monte le texte de Jean-Charles Massera United Problems of Coût de la Main d’œuvre, puis Europeana, Une brève histoire du XXe siècle de Patrick Ouredník et Laissez-nous juste le temps de vous détruire d'Emmanuelle Pireyre avant de présenter au Festival d'Avignon 2013, Le Début de quelque chose adapté du roman éponyme de Hugues Jallon. Ses spectacles reflètent son engagement pour un théâtre politique jouant des ambiguïtés pour « semer le trouble » chez le spectateur, un théâtre privilégiant la langue et l'esthétique du plateau plutôt que le message purement citoyen.

D'origine tunisienne par son père, elle s'est aussi intéressée aux enjeux politiques et touristiques de ce pays, sujet qu'elle a abordé dans la Session Poster organisée par Boris Charmatz en 2011 au Festival d'Avignon, où elle performe Invest in Democracy, une conférence théâtrale imaginée à partir de documents politiques, journalistiques et publicitaires publiés avant et juste après « la révolution de jasmin » de janvier 2011.

Dans un monde en plein bouleversement, au Nord comme au Sud, le théâtre reste pour Myriam Marzouki le lieu où il est toujours possible de prendre le temps de la réflexion grâce à la fiction qui permet de dépasser une réalité oppressante et mouvante. Cherchant à sortir du quotidien, des images de magazines, des lieux communs et des analyses superficielles elle propose un partage de questionnements ouvert et sans tabou.

© Vincent Arbelet
© Vincent Arbelet
© Vincent Arbelet
© Vincent Arbelet
Représentations
mar 24 jan 2017
  • Théâtre L'Échangeur, Bagnolet
jeu 26 jan 2017
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lun 30 jan 2017
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mer 8 fév 2017
  • Théâtre L'Échangeur, Bagnolet
jeu 9 fév 2017
  • Théâtre L'Échangeur, Bagnolet
Tarifs

de 11€ à 15€

Réservation par téléphone 
au +33 (0)1 41 60 72 72

Dimanche 29 janvier à 15h

« Porter au plateau les modes et mécanismes des représentations contemporaines » 

Rencontre-débat animée par Clarisse Fabre, avec Bruno Nassim Aboudrar (professeur d'esthétique à l'Université Paris III) et l’équipe artistique.

© Vincent Arbelet
Entretien
Entretien avec Myriam Marzouki
Ce qui nous regarde