La pomme dans le noir

La pomme dans le noir

Marie-Christine Soma
Du 20 septembre au 8 octobre 2017
Nouvelle salle
2h30
© Raynaud de Lage

La romancière brésilienne la plus célèbre du XXe siècle a imaginé ce voyage initiatique d’un héros sans héroïsme, fuyant le crime qu’il a commis et se révélant à lui-même par la grâce de la rencontre de deux femmes étonnantes qui lui ouvrent le chemin. Marie-Christine Soma adapte ce texte et convie sur le plateau Carlo Brandt, Pierre-François Garel, Dominique Reymond et Mélodie Richard.

Martin a commis un crime dont on ne sait rien, seulement qu'il a transformé son rapport au monde. Martin n’a pas d’autre issue que de quitter la ville, s’enfuir, entamer sa traversée du désert. Il trouve refuge dans une ferme isolée où vivent deux femmes, Victoria et Ermelinda.

Au contact d'une nature qu'il découvre, grâce au travail imposé à son corps, ce héros involontaire s'engage sur un chemin qui va le conduire vers une redécouverte de lui-même, et de tout ce qui l’entoure. En adaptant cette œuvre majeure de la littérature, Marie-Christine Soma veut donner vie à ces personnages nimbés de mystère, dont la rencontre inopinée se révèle porteuse d'espoir et fait entendre la voix d'une auteure qui refuse d'entrer dans le jeu des classifications entre bien et mal, entre « fous et gens raisonnables, êtres disciplinés ou subversifs, honorables ou scandaleux ». Un moment de théâtre où « tout peut arriver » dans cet univers suspendu où il est possible d'inventer un autre rapport aux êtres que nous côtoyons et au système qui nous contraint.

Générique

Mise en scène, adaptation et lumière Marie-Christine Soma

D’après Le Bâtisseur de Ruines de Clarice Lispector
Traduction Violante Do Canto, Gallimard — Collection L’Imaginaire

Avec Carlo Brandt, Pierre-François Garel, Dominique Reymond et Mélodie Richard

Scénographie Mathieu Lorry-Dupuy
Son Xavier Jacquot
Images Raymonde Couvreu assistée de Giuseppe Greco
Costumes Sabine Siegwalt
Assistante à la mise en scène et à la lumière Diane Guérin
Stagiaire assistante à la mise en scène Marie Cousseau

Construction décor Ateliers de la MC93

Production MC93 — Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis.

Coproduction Centre dramatique national de Tours — Théâtre Olympia.

Avec le soutien de La Colline – théâtre national, Théâtre National de Strasbourg, MC2 : Grenoble.

Avec le soutien de la SPEDIDAM, société de perception et de distribution gérant les droits des artistes interprètes.

Le Bâtisseur de ruines est publié aux Éditions Gallimard.

Marie-Christine Soma

Après des études de philosophie et de lettres classiques, elle se tourne vers le métier de la lumière notamment grâce à la rencontre d’Henri Alekan qu’elle assiste sur Question de géographie de John Berger, puis de Dominique Bruguière dont elle est l’assistante sur Le Temps et la chambre de Botho Strauss mis en scène par Patrice Chéreau.

Au fil des années, tout en se passionnant pour les textes, elle crée des lumières pour Marie Vayssière, François Rancillac, Alain Milianti, Jean-Paul Delore, Michel Cerda, Éric Vigner, Arthur Nauzyciel, Catherine Diverrès, Marie-Louise Bischofberger, Jean-Claude Gallotta, Jacques Vincey, Frédéric Fisbach, Niels Arestrup, Éléonore Weber, Alain Ollivier, Laurent Gutmann, Daniel Larrieu, Alain Béhar, Jérôme Deschamps…

En 1993, elle met en scène I don’t want to die, bad trip d’après le journal de Danielle Collobert.

En 2001 débute la collaboration artistique avec Daniel Jeanneteau ; ils fondent ensemble la compagnie La Part du Vent, compagnie associée au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis sous la direction d’Alain Ollivier. Leur premier spectacle, Iphigénie de Racine est créé au CDDB à Lorient puis au Théâtre National de Strasbourg. Suivent La Sonate des spectres de Strindberg en 2003, Anéantis de Sarah Kane en 2005, Adam et Eve de Boulgakov en 2007.

À partir de 2008, ils signent ensemble la mise en scène de L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche avec le Groupe 37 de l’École du TNS, puis Feux d’August Stramm, au Festival d’Avignon et en 2009, Ciseaux, papier, caillou de Daniel Keene au Théâtre national de la Colline.

En 2010, elle adapte et met en scène Les Vagues de Virginia Woolf d’abord au Studio-Théâtre de Vitry puis en 2011 au Théâtre National de la Colline où elle est artiste associée.

En 2013, elle crée les lumières de la pièce d’Ibsen Les Revenants mise en scène par Thomas Ostermeier au Théâtre Vidy-Lausanne. Elle retrouve Thomas Ostermeier en 2015 à Berlin pour la création de Bella Figura de Yasmina Reza et en 2016 pour la création de La Mouette, toujours à Vidy.

En 2014, elle met en scène avec Daniel Jeanneteau Trafic de Yohann Thommerel au Théâtre National de la Colline.

En 2015, elle crée Les lumières d’Innocence de Déa Loher à la Comédie Française sous la direction de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, ainsi que celles d’Andreas, d’après Strindberg mis en scène par Jonathan Châtel pour le Festival d’Avignon, et de Trilogie du Revoir de Botho Strauss dans la mise en scène de Benjamin Porée également pour le Festival d’Avignon.

Elle est intervenante à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs en section scénographie de 1998 à 2007 et à l’ENSATT depuis 2004.

De 2008 à 2012, elle a dirigé le Comité de lecture du Studio-Théâtre de Vitry.

Elle est membre du Comité de lecture du Théâtre National de la Colline.

Clarice Lispector

Clarice Lispector est née le 10 décembre 1920 à Tchéchelnyk, un shtetl, un village juif d’Ukraine alors que sa famille se préparait à s’installer au Brésil. À leur arrivée, elle a seulement deux mois. Sa famille s’installe d’abord à Maceió, puis à Recife, où elle suit sa scolarité et écrit ses premiers essais. Après la mort de sa mère en 1929, son père décide de s’installer à Rio de Janeiro. Elle y étudie le droit et épouse un camarade de classe, Maury Gurgel Valente, qui devient diplomate. Elle le suit en France, en Italie, mais aussi en Suisse, à Berne, à Torquay, en Angleterre et également en Amérique du Nord, à Washington. En 1959, elle rentre au Brésil.

En 1944, elle publie son premier roman, Près du cœur sauvage. Ce livre marque une véritable césure dans la littérature brésilienne - essentiellement dominée jusqu’alors par une veine sociale et néo-naturaliste - en inaugurant une lignée introspective, autoréflexive et attentive à l’écriture plus qu’au thème, « une relation perturbée, perturbante et perturbatrice au réel ». Le Lustre (1946), La Ville assiégée (1949), inscrivent cependant l’œuvre de Clarice Lispector entre enracinement ou nostalgie rurale et affrontement avec la ville et la modernité. Ses nouvelles (Liens de famille, 1960 ; Corps séparés, 1964 ; Où étais-tu pendant la nuit, 1974) se situent dans la lignée du « flux de conscience », avec les grands modèles que sont Virginia Woolf et Katherine Mansfield.

Elle achève La Pomme dans le noir en 1956, mais il ne sera publié qu’en 1961. Elle considérait que c’était son livre le mieux structuré.

Clarice Lispector meurt d’un cancer en 1977, juste un jour avant son 57ème anniversaire et elle est enterrée dans le cimetière juif de Caju à Rio de Janeiro.

Son dernier roman L’Heure de l’étoile diffère par les thèmes et le style du reste de son œuvre en se concentrant plus explicitement sur la pauvreté et la marginalité au Brésil.

© Raynaud de Lage
© Raynaud de Lage
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