La Fabrique d’expériences

Présentation
Pas si bête
« Nous avons reçu la consigne de lire la pièce Je suis la bête et d’essayer d’en relever un passage, une phrase, un mot qui nous toucherait qui serait une sorte de levier. Décidant d’en faire moi-même la lecture en amont, j’avais dans la bouche un goût de sang et de cendres. C’est à ce moment précis que j’ai décidé d’accueillir Chantal de la Costes avec des productions plastiques, tant les mots étaient déclencheurs d’images.
J’ai demandé aux élèves de produire une intention, un objet, une production plastique, pouvant être en lien avec la phrase ou le passage qui les avait touché.
Dix productions toutes différentes ont surgi. Une maquette évoque l’univers carcéral de la bête, là une pancarte prévient du danger qu’elle représente, ici une main couverte de fourrure évoque sa bi-polarité: mi humain mi bête. Plus loin deux peintures verticales très sombres, laissent entrevoir un œil, Breton eut dit « une implosante fixe », rappelant le trou par lequel la bête voit le monde, au sol un grand papier froissé évoque les griffures de la bête, un chariot-chat lugubre, suscite l’idée d’un corps-corbillard porteur de sa propre mort. Un arbre d’argile desséché, rétracté, rend compte métaphoriquement des brisures morales, enfin une banane prisonnière d’un bocal en plexiglas et déposée le jour de la réception du manuscrit.
C’est à partir du travail de ces élèves que Chantal de la Costes nous a proposé de réaliser une maquette de scénographe en bonne et due forme. Les élèves ont revu leurs intentions en fonction des contraintes que dictent les règles de la scénographie mais également la lumière, l’occupation de l’espace par les comédiens. »
Joëlle Girard.
Professeur Joelle Girard
Intervenant artistique Chantal de la Costes
Avec Chérazedde Bouzid, Filip Brankovic, Maeva Buffer, Tom Chancy, Sandra Dumoulin, Shaïma Khamallah, Shérine Khatim, Morgane-Mina Lagnitre, Olivia Lion, Imane Masset, Nesrine Omrane, Marius Ionut Slobodnic.