Au Levant, la dabké se transmet de génération en génération : frappe des pieds, sauts, cercles puis lignes et cris lancés composent cette danse traditionnelle. Créé il y a douze ans, Badke en est une version contemporaine métissée d’influences des quatre coins du monde. Ce remix, confié à des artistes palestiniens, met en scène une pulsion de vie et la danse comme formes de résistance.

Badke(remix) revisite la pièce créée par Koen Augustijnen, Rosalba Torres et Hildegard De Vuyst, portée par dix interprètes dans le monde entier entre 2013 et 2016 et dans laquelle on retrouve les influences des ballets C de la B, accueillis plusieurs fois à la MC93 avec le chorégraphe Alain Platel. Cette pièce est désormais entre les mains d’artistes palestiniens, notamment Amir Sabra et Ata Khatab qui se la réapproprient et la réécrivent dans l'urgence de la guerre et de l’occupation. Derrière ce cri de joie et ce plaisir évident d’être sur scène, il y a une appartenance à un quelque part que les danseurs et danseuses de Badke(remix) peuvent fièrement montrer au reste du monde.