La petite fille de Monsieur Linh

La petite fille de Monsieur Linh

Guy Cassiers
Du 3 au 7 avril 2018
Salle Oleg Efremov
1h20
© Kurt van der Elst

Une étrange et très émouvante rencontre entre deux hommes ne parlant pas la même langue… Une histoire d’amitié hors normes, interprétée par Jérôme Kircher, seul sur scène. Cette nouvelle création poursuit l’exploration de Guy Cassiers autour des questions de migration.

Monsieur Linh a du quitter son pays en guerre pour assurer un avenir à sa petite fille. Exilé, isolé, ne maîtrisant ni les codes sociaux ni la langue de ce monde nouveau où il a été projeté, il vit entre un passé qui le hante et un présent qui l'effraie. Les hasards d'une promenade lui font rencontrer monsieur Bark avec qui il va partager un morceau de banc public. Un étrange dialogue puis une étrange relation va s'établir entre ces deux hommes qui se parlent et se comprennent au-delà des mots. Un rapport bouleversant se développe, une sorte d'amitié qui ne se dit pas mais qui se vit. Les petits gestes du quotidien s'échangent, les sourires et les regards se partagent donnant à Monsieur Linh un sentiment de bien être dans un monde qui lui est complètement étranger.

Guy Cassiers, très fidèle au roman de Philippe Claudel construit un monde d'images qui nous font partager le regard de Monsieur Linh. À travers ses yeux, nous sommes surpris comme lui par ce qui vient le frapper parfois durement et partageons une grande complicité avec cet homme dans sa découverte du monde qui l'entoure.

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Générique

Mise en scène Guy Cassiers
Texte Philippe Claudel

Avec Jérôme Kircher

Dramaturgie Erwin Jans
Conception son Diederik De Cock
Conception vidéo Klaas Verpoest
Costumes Tim Van Steenbergen

Production Toneelhuis

Coproduction Le Phénix — Valenciennes, MC93 — Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Espaces Malraux — Chambéry, La Rose des Vents — Villeneuve d’Ascq, Espaces Pluriels — Pau.

Guy Cassiers

De ses études d'arts graphiques à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers, Guy Cassiers a gardé le désir de fabriquer des images fortes. L'originalité de son travail de metteur en scène réside dans sa capacité à forger un langage théâtral qui associe aux textes dramatiques, littéraires ou poétiques, l'emploi de caméras, d'images vidéo, de paroles projetées et de musique interprétée en direct. Cet art de marier les arts trouve un premier aboutissement dans un cycle de quatre pièces consacrées à l'adaptation du roman de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu (2002-2004). Sa recherche passe aussi par le désir de partager le processus de création avec des plasticiens, des scénographes, des vidéastes et bien sûr des auteurs, tel Tom Lanoye, ainsi que des acteurs. C'est dans cet esprit qu'il dirige aujourd'hui la grande scène flamande de Belgique, le Toneelhuis d'Anvers, qu'il partage avec d'autres artistes invités, acteurs, danseurs, plasticiens...

Foncièrement engagé, le théâtre de Guy Cassiers s'intéresse à l'histoire de l'Europe, à travers une analyse des discours qui s'y développent et des forces sociopolitiques qui s'y affrontent, ne négligeant jamais la dimension humaine de cette histoire. Guy Cassiers a déjà présenté en France Rouge décanté avant une trilogie sur le pouvoir composée de Mefisto for ever en 2007 puis Wolfskerset Atropa. Viendra ensuite La Vengeance de la paix en 2008, sans oublier le premier volet de L'Homme sans qualités de Musil en 2010 et Sang et Roses en 2011.

En 2015-2016, Cassiers descend dans les abysses de l’âme d’un criminel avec deux projets de théâtre : Caligula (d’après Albert Camus) et Les bienveillantes d’après Jonathan Littell), les confessions d’un officier nazi impliqué dans les génocides de la Seconde Guerre mondiale.

En automne 2016, il a crée La force de tuer de l’auteur dramatique suédois Lars Norén. Au Japon, il recrée le spectacle de théâtre musical House of the Sleeping beauties, d’après le roman de Kawabata, qu’il a créé en 2009 avec le compositeur Kris Defoort. Il met également en scène à Paris, Trompe-la-mort, d’après Balzac sur une musique de Luca Francesconi

Depuis 2016, il a développé un projet réunissant cinq jeunes metteurs en scène pour une durée de cinq ans qui travailleront à la fois dans le cadre du Toneelhuis d'Anvers mais aussi dans les lieux de création d'Alain Platel, de Jan Lauwers, de Jan Fabre et d'Ivo van Hove à Amsterdam.

 

 

© Kurt van der Elst
Représentations
mar 3 avr 2018
mer 4 avr 2018
jeu 5 avr 2018
ven 6 avr 2018
sam 7 avr 2018
Tarifs

25€ à 9€

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